Danser les ombres [ft. Aodhán]

Messages : 22 Date d'inscription : 15/11/2017

identité

Indira. Eclaireuse de 32 ans, originaire du Khand et exilée au Gondor

Univers

The Hobbit - Spin-off
Situation: Korondaj, principale cité du Khand

autres

De retour sur les terres de son enfance, Indira a quitté le Gondor en catastrophe, répondant encore une fois à l'appel à l'aide de sa soeur.

Ft Aodhán

Si alors un enfant vient à vous, s'il rit, s'il a des cheveux d'or, s'il ne répond pas quand on l'interroge, vous devinerez bien qui il est. Alors soyez gentils ! Ne me laissez pas tellement triste: écrivez-moi vite qu'il est revenu... — A, de St Eupéry

Histoire

Un soleil de plomb écrasait le désert de ses rayons, recouvrant la région d'une chaleur de four. Nul endroit où aller pour se mettre à l'abri de l'ardeur meurtrière. L'astre du jour éliminait un à un les malheureux ayant eut la mauvaise idée de s'introduire sur ses terres sans y être invités, fidèle gardien des frontières du Khand. Niché entre les dunes, l'un des rares havres de paix de cet enfer de sable brûlant, une oasis étendait son ombre. Une oasis a l'étrange goût de souffre.

Derrière les voilages qui la cachaient de l'extérieur, Indira observait. Depuis les hauteurs de la ville, la vue aurait presque put paraître belle. La cité tentaculaire s'étendait sur des milles à la ronde, ses quartiers se superposant les uns aux autres en une débauche de teintes ocres et fauves. Elle aurait été bien en peine de retourner sur ses pas. Il avait fallut emprunter quantité de rues et de ruelles pour venir jusqu'ici. Voilà qui ne l'enchantait guère, la perspective d'une fuite inattendue s'annonçant des plus ardue. Au loin, le soleil se couchait déjà sur le désert et la chaleur écrasante du jour ferait bientôt place au froid mordant de la nuit. Et déjà l'animation quittait les rues, marchands et habitants fuyant les allées au profit d'une population bien plus obscure. Il était des choses au sein de cette ville qui trahissaient la banale image d'une agglomération commerciale, comme un parfum malsain qui s'étendrait dans les rues à la tombée de la nuit. Korondaj préservait ses secrets et menait double vie une fois le soleil couché. Une vie où les lois habituelles n'avait plus cours et où les trafics les plus étranges s'organisaient dans la plus grand illégalité.

Beaucoup de temps avait passé depuis sa dernière venue en ces lieux et l'éclaireuse avait presque le sentiment d'être une étrangère sur les terres qui l'avaient vu naître. A quel moment avait-elle tiré un trait sur le Khand ? Quand avait-elle commencé à considérer que son véritable foyer se trouvait bien plus au nord d'ici, dans une cité qui étalait ses murs de pierre blanche aux rayons paresseux du soleil ? Une idée qu'elle effaça bien vite de son esprit. Il valait mieux ne pas penser à toutes ces choses au risque de se sentir saisie d'un accès de nostalgie. Regrettait-elle d'avoir tout laissé derrière pour cette entreprise un peu folle ? Probablement. L'appel à l'aide de sa sœur avait résonné comme une voix remontant d'un passé lointain et Indira avait résisté tant qu'elle avait pu. Mais il y avait des cris d'alarmes contre lesquels on ne pouvait rien et si elle avait fait tout ce chemin elle n'en éprouvait pas moins une désagréable impression de doute.

Une ombre dans la rue attira son regard méfiant. Ses sourcils se froncèrent et l'éclaireuse se renfonça dans l'ombre de la pièce, dardant un œil à l'extérieur. Toute la soirée,elle avait éprouvé cette drôle d'impression d'être observée. Sans pour autant céder à la paranoïa ambiante, elle s'était bien gardée d'en dire quoi que se soit avant d'en avoir la preuve formelle. Une étrangère dans une cité du Khand avait de quoi attirer les regards, même si elle avait fait de son mieux pour se fondre dans la foule. Mais à ce point là, il y avait de quoi se demander si un mystérieux observateur n'était pas en train de la filer.

Elle s'arrêta brusquement face à la porte fermée. Et Indira se senti subitement stupide de s'être laissée aller à la peur. Il n'y avait rien dans cette ruelle désertée et elle regrettait déjà d'être sorti. Sa main effleurait le panneau de bois, la brune se morigénant pour son accès d'inquiétude. Il n'y avait rien ici. Rien qu'elle et un rire moqueur qui résonna dans son esprit avec autant de clarté que si elle l'avait entendu pour de bon. Elle allait laisser ses inquiétudes ici et remonter bien vite avant de se ridiculiser pour de bon.

linus pour Epicode